En opérant un distinguo entre les parcs de loisirs, les salles de concerts et les salles de jeux dans les dates de réouverture autorisée, le gouvernement a suscité de nombreuses interrogations chez les professionnels.
Édouard Philippe a détaillé, jeudi dernier, les lieux de culture et de loisirs qui pourront rouvrir leurs portes dès le 2 juin. Mais alors que l’autorisation vaut pour les parcs de loisirs, les salles de spectacles, les théâtres…, les salles de jeux, devront, elles, attendre au moins jusqu’au 22 juin et la troisième phase de déconfinement. Au même titre que les discothèques, les hippodromes et les stades. « Incompréhensible » pour Laurence T., propriétaire d’un bar bowling billards laser-game en Bretagne, qui se demande à quelle date elle pourra rouvrir son établissement.
« Dans les espaces couverts, type salle de concerts, les exploitants devront garantir le respect des règles sanitaires notamment en termes de distanciation physique, de circulation et de capacité d’accueil », a précisé le Premier ministre. Et si ce n’est pas possible, ils pourront décider de ne pas rouvrir.
« Notre plus grand adversaire, ce sont les grands rassemblements dans des lieux confinés, couverts », a indiqué, en substance, Édouard Philippe. Pour qui les mesures sanitaires requises ne semblent pas pouvoir être organisées, pour l’instant, dans des lieux tels que les salles de jeux et les discothèques, dont « l’essence même est de rassembler les gens dans un esprit festif ».
Édouard Philippe a, une nouvelle fois, appelé au « bon sens » et à « la responsabilité » de tous. Sauf que, en matière de loisirs, la distinction opérée par le gouvernement ne recoupe pas exactement celle de la nomenclature des activités françaises de l’Insee. Ce qui peut expliquer les interrogations de certains propriétaires d’équipements de jeux. Parc de loisirs couvert, casino, salle de bowling ou d’arcade… Reste aussi à définir précisément ce qu’est « une salle de jeux ».
