Davy Lacroix : « La surdité joue sur l’équilibre »

Tout ce que vous trouvez dans les journaux, radios, TV (on à le droit de rêver)
Répondre
Avatar du membre
Jct89
Messages : 3309
Enregistré le : mar. 29 oct. 2019 09:45
Nom et prénom : Turmo Jean-Claude
Localisation : Auxerrre
Club : BCMA
A remercié : 436 fois
A été remercié : 4144 fois

Davy Lacroix : « La surdité joue sur l’équilibre »

Message par Jct89 »

1.png

Davy Lacroix, le directeur sportif de la commission bowling sourd à la Fédération Française Handisport, explique les spécificités de la discipline quand elle est pratiquée par des personnes malentendantes ou sourdes. C’est principalement une question d’équilibre.
Le bowling sourd en France, c’est une soixantaine de licenciés répartis dans cinq clubs. « Nous avons connu une perte de licenciés après la dissolution de la Fédération Française des Sourds, explique Davy Lacroix, le directeur sportif de la discipline pour la Fédération Française Handisport. Mais depuis quelques années, de nouveaux joueurs arrivent et la tendance est à la stabilité. »

Montpellier et Salon de Provence se challengent en permanence pour le leadership national. Les chefs de file tricolores sont Ludovic Bartout et Frédéric Delsol. « En doublette, ils forment une paire de très haut niveau, se réjouit Davy Lacroix. Depuis quatre ans, la France revient toujours avec des médailles lors des épreuves de référence internationales. » Des épreuves où l’évolution des règlements a induit des adaptations pour les joueurs. Explications par Davy Lacroix, DS et président du Comité Départemental Handisport de la Haute-Vienne.

Davy Lacroix, pouvez-vous expliquer les règles concernant les appareils auditifs lors des compétitions ?
Lors des épreuves de référence de la Fédération Handisport, les personnes sourdes et malentendantes doivent retirer leurs appareils pour pratiquer. Cela a été décidé par les instances afin de mettre tous les joueurs sur un même pied d’égalité. En effet, certaines personnes sourdes ou malentendantes vivent sans appareil quand d’autres en portent au quotidien. C’est la seule recommandation faite par le comité international des sourds et donc pour prétendre à une sélection en équipe de France. En dehors des compétitions organisées par la FFH les joueurs ont la liberté de jouer avec ou sans appareil.

Que cela change-t-il ?
Jouer ou non avec des appareils modifie la notion d’équilibre. Avec des appareils, souvent, l’équilibre et, par conséquent, la motricité sont meilleurs. Souvent, les personnes sourdes ou malentendantes ont tendance à pencher d’un côté ou de l’autre. Avec l’habitude, elles compensent et cela ne se voit pas mais c’est une réalité. Les appareils auditifs remettent à niveau ce genre de problème.

2.png
Le retrait des appareils auditifs engendre-t-il d’autres conséquences ?
Pour certains, ça peut augmenter les acouphènes. Les acouphènes ne sont pas une maladie : ce sont des symptômes d’un dysfonctionnement lié au système auditif. Les personnes souffrant d’acouphènes perçoivent des sifflements, des bourdonnements ou des ronronnements alors que l’environnement externe est silencieux. Cela est aussi plus difficile d’entendre les consignes de l’entraîneur.

Cela modifie aussi la relation à l’environnement extérieur ?
Oui. Il faut s’y adapter. Mais en général cet aspect peut plutôt être un avantage. Cela accroît la concentration puisque les joueurs ne sont pas perturbés par les bruits atour d’eux. Par ailleurs, la perte d’un sens favorise le développement d’un autre. Dans notre cas, ce peut être la vue. C’est donc aussi un avantage.

Pouvez-vous nous parler du circuit de compétition existant ?
Il y a six compétitions de référence en France, généralement organisées sur trois week-ends. Au niveau international, il existe deux sortes d’épreuves. Les tournois internationaux et les épreuves de référence comme les Championnats d’Europe, les championnats du Monde et les Deaflympics (l’équivalent des Jeux pour les sportifs sourds et malentendants).

Quels sont les critères d’éligibilité ?
La surdité varie d’une personne à une autre mais pour être éligible en compétition handisport et être sélectionné en équipe de France, il faut une surdité de 55 décibels à chaque oreille


Source : Fédération handisport 4 mars 2020 http://www.handisport.org/76924-2/
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.


Avatar du membre
Vecis
Messages : 402
Enregistré le : jeu. 31 oct. 2019 13:47
Nom et prénom : Sigur Francis et Vér
Localisation : Agen
Club : SCBA Agen 47
A remercié : 518 fois
A été remercié : 421 fois

Re: Davy Lacroix : « La surdité joue sur l’équilibre »

Message par Vecis »

Dommage qu il n y ait qu une section pour les sourds . Mais , il n y a peut-être pas la demande pour d autres handicaps !!!
Répondre

Retourner vers « Média »